mercredi, mai 23, 2007

A bicyclette...


Hier j'écoutais à la radio un ... je fais une petite pause dans ma réflexion, oui en commençant à taper, je me suis rendue compte à quel point le clavier de mon nouveau portable était agréable. Et Oh ! Magie, le "N" n'est pas (encore)rongé par mes ongles, le "e" existe encore, et Mmmmmmmmmmmm, ooooooooooh... bon j'arrête...

Je disais donc... hier à la radio un homme expliquait comment il avait décidé un jour de rejoindre le Nepal à vélo depuis la Suisse. J'ai trouvé l'entreprise fort courageuse d'autant plus que le monsieur expliquait qu'avec sa femme il n'avait jamais pratiqué le vélo et qu'il verrait bien comment ça se passerait. Ce qui m'a interpellée et a laissé vagabonder mes pensées c'est le fait qu'ils ont tout laissé derrière eux. La seule place qu'ils avaient à leur disposition était 6 sacoches. 6 sacoches !!! Soit 3 par personne. Et même moins dans la mesure ou il faut bien prendre de quoi manger et dormir. Donc il reste environ 1 sacoche loisir, souvenir ou ce que vous voulez. Une sacoche pour mettre ce qui vous tient le plus à coeur. Ça pourrait être du matériel photo, un ordi, des livres enfin bref, ce qui vous tient le plus à coeur. Je me suis alors demandée ce qui pour moi était le plus important, quel était la chose dont je ne pourrai pas me passer. Effectivement le fait de tapoter mes mots quotidiens sur cette machine me fait du bien. Mais finalement ce n'est pas mon hobbies, c'est celui de zhomme. Et plus je réfléchissais, plus je me disais que je pourrais puiser dans ma famille les choses qui me font plaisir et que la seule chose dont j'aurai besoin c'est d'eux.

Du coup ce qui m'entoure a prit une autre dimension et je me suis demandée à quoi tout ça servait. Ces petites choses auxquelles je suis attachée et que j'affectionne mais qui ne rentrerai pas dans une sacoche. Ce petit nid, que je construit comme un oiseau petit à petit. Toutes ces choses que je devrais laissé derrière moi. et bien qu'en me lisant plus haut on pourrait croire que je suis prête à me lancer dans l'aventure, je me rends compte que je serai très loin d'y arriver et que de nombreuses larmes couleraient sur mon visage si on m'obligeai à abandonner tout ça. Parce que selon moi il faut un sacré recul pour tout plaquer ainsi. Il faut pouvoir se dire qu'on se suffit, qu'on supportera de passer deux ans seul avec sois-même et de prendre conscience qu'en revenant, il faudra tout reconstruire et que probablement tout aura changé. Je n'aurai pas cette force de tout quitter, pas parce que je suis matérialiste et que j'aime mon petit confort, mais parce que je perdrais trop de ces petits moments que j'aime. Je perdrai les gens que j'aime ici, je perdrai ces tout petits moment dans ma bulle ou je me sens à l'abri de tout et probablement que je me perdrai à ne plus avoir de relation suivie avec les gens. J'ai besoin d'être là pour ceux que j'aime et je sais à quel point je regretterai qu'il arrive quelque chose et que je sois loin.


Donc finalement dans ma sacoche, je mettrais les gens que j'aime...

Et vous ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je crois que si nous sommes attachés à nos lieux de vie et aux objets c'est parce qu'ils nous securisent. Le sentiment d'insécurité rend dépendant aux choses.
Pour ma part je suis attachée à certains souvenirs mais il est vrai que la première "sacoche", celle de l'importance: c'est celle du coeur.
Après, pour les objets: je partirais avec mon materiel photo, deux livres: un sur le tibet et le journal d'Anne Frank qui est LE livre de mon enfance; un carnet où j'aurais recopié mes poésies préférées; des carnets à remplir de notes et dessins avec plein de crayons.
En fait, à y reflechir... c'est un peu le contenu de mon sac lorsque je pars en voyage paracetamol en prime ;-)

Ladypops a dit…

"le carnet de voyage" me semble évident, mais ça ne prends pas de place et je sais qu'il tiendrait partout...