mercredi, janvier 19, 2011

Là ou commence le manque de respect...

Comme vous le savez, je suis des cours de Pilates depuis quelques semaines. J'avais très peur de me retrouver avec des femmes d'âges mûres ou encore des super musclées et de ne pas m'y sentir à ma place. 

Ma première impression a été très bonne j'étais dans la même tranche d'âge que la plus part des participantes et elles semblaient avoir la même forme physique que moi. Ouf !

Comme toujours, dans un groupe, il y a des personnalités qui se démarquent plus que d'autres et qui attirent la sympathie en une fraction de seconde. Ces gens là sont du genre à rire facilement, à s'exprimer avec aisance et sont à l'aise quelque soit les circonstances. Et comme ces gens là parlent beaucoup, on connaît très vite les détails de leur vie de tous les jours.

Je n'ai rien contre eux, j'ai un frère qui entre dans cette catégorie et je ne lui en tient pas rigueur. Mais, bien souvent, ils ne réfléchissent pas. Ils parlent, ils parlent, ils parlent et ne pensent que rarement au ressenti de ceux qui se trouvent  dans leur entourage.

Ainsi, la première fois que j'ai rencontré celle que je vais nommé "Madame sourire", j'ai su en 5 minutes d'écoute qu'elle était maîtresse d'école, qu'elle venait d'un autre canton et qu'elle venait faire du bien à ses abdos après une grossesse. La seconde rencontre, toujours en 5 minutes avant le cours, j'ai appris qu'elle avait 2 enfants dont un n'avait pas envie d'aller sur le pot  (miam !) et qu'elle aimait bien faire la fête. Cette femme à dit en 10 minutes ce qu'un étranger aurait mis 1 an à savoir sur moi.

Lorsque nous nous sommes retrouvé dans le vestiaire à la fin du cours précédent j'ai entendu ces mots là :
- "Ouai, en même temps je me demande si quand la prof dit "périnée" elle sait vraiment ce que c'est hein ! (rire) parce que quand elle parle de la paume des mains elle dit "poumon" " (rire général)

Moi je n'ai pas ri. Je trouve ça nul de ce moquer ainsi de quelqu'un qui fais au mieux pour qu'on la comprenne. De plus, notre prof, qui est ukrénienne, nous a averti des le début de ses petites difficultés de langage et elle s'en ai excusée maintes et maintes fois et à la fin de chaque cours nous demandait si nous avions tout compris. Il faut dire que oui, elle a un accent, mais comparé à mon papa (espagnol) qui après 20 ans en Suisse prononce toujours la lettre "v", "b" cette femme est une génie du français et je n'ai jamais éprouvé de difficulté à la comprendre. 

Et puis, hier soir en arrivant Madame sourire était assise avec sa copine et elle discutait. Quand je suis arrivée elle m'ont tout de suite inclue dans leur conversation. Madame sourire c'était fait mal au dos, elle avait un lumbago. Après avoir expliqué son mal elle c'est fendue d'un :

-"ouai, je sais pas si elle va comprendre que j'ai un lumbago, je sais pas comment je vais lui expliquer"

Son amie a dû elle aussi penser que ses mots étaient déplacés puisqu'elle l'a mis eau défi de dire hanche dans une autre langue que le français. Devant le silence  de Madame sourire, elle a ponctué par un "si elle sait dire "hanche", je pense qu'elle est capable de comprendre lumbago". Et puis elles ont commencé à parler d'autre chose et Madame sourire c'est mise à parler de la maman d'un élève en mentionnant bien son nom pour probablement souligné son origine et de terminer son histoire par "nan mais elle est complètement à la masse celle-là". Je me suis alors mise à la place de cette femme en espérant que les maîtresses de Miss A. n'aient pas le même discours me concernant.

Finalement, c'est lorsque j'entends ce genre de propos, qui sont monnaie courantes, que je ne suis plus du tout étonnée que les Suisses aient votés "oui" à l'initiative sur les étrangers.

mercredi, janvier 12, 2011

Comment sait-on ce qu'un geek élevé aux "Star Wars" raconte à ses enfants ?

La scène se déroule à table. Je suis seule avec Miss A (8 ans dans quelques jours) et Mr E (2 ans).

Miss A. :
- Maman ? Je peux prendre un "Tam Tam" ?

Mr E. (entonnant un air bien connu) :
- Taaaaaaam taaaaaaam, ta ta ta taaaammmm tammmm


mardi, janvier 11, 2011

Moi et mes 20%

Tout d'abord, bonne année et tout ce qui va avec. Je n'ai pas été très active ces derniers temps et je dirais même plus, pendant toute l'année 2010. C'est que ça fatigue les enfants, les déménagements et tout et tout.

Je vais le dire tout doucement et très vite, je n'aime pas les obligations. Je ne vais donc pas vous promettre d'écrire plus et vous faire croire que j'ai pris de bonne résolutions cette année, parce que ce serait vous mentir. J'ai dans ma vie de tous les jours souvent envie d'écrire sur des trucs qui me cassent les pieds, malheureusement, trop souvent je vous écris dans ma tête avant de m'endormir et le lendemain matin, je n'ai pas le temps de vous écrire et puis le soir je suis trop fatiguée alors je vous écris un autre texte avant de m'endormir et hop... jour après jour mes textes se construisent, mais je n'arrive pas à la partager.

Cette année qui va suivre, va à nouveau avoir son lot de misère et je sais déjà que je serais bien occupée. Mais je n'ai pas envie d'abandonner pour autant. Un merci chaleureux donc aux 9 lecteurs qui n'abandonnent pas et reviennent souvent voir si j'ai enfin écris quelque chose.

Ceci dit, plongeons au coeur de l'histoire de mes 20%.

Il y a, dans ma vie de tous les jours 20% qui m'ennuie. 20% c'est ce qui me permettrait de finir ce que j'ai commencé, 20% c'est la motivation qui me manque et pleins d'autres choses encore. Je peux me lancer à corps perdu dans une activité et m'essouffler à 80%, m'arrêter et me dire que j'y reviendrais plus tard... Il reste donc toujours 2 pulls pas repassé dans la corbeille à linge propre, l'aspirateur pas rangé alors que je viens de finir tout le ménage, des découpes de papier pas encore collées, un crochet en cours, je suis prête 1 heure à l'avance mais je pars à la dernière minute, etc... Et je ne sais pas pourquoi, ce 20% a de l'importance, parce que je le garde, je l'entretiens, même si il m'énerve énormément.

Malheureusement et heureusement, je ne suis pas seule et même si ça l'embête Mr Pops est devenu mon 20% et parfois même mon 50%. Mais j'aimerai bien comprendre pourquoi, je n'aime pas finir les choses tout de suite. Pourtant, j'aime la satisfaction que l'on éprouve lorsqu'on a terminé une tâche, mais moi je l'aime en différé. Et puis ce n'est pas parce que j'éprouve du plaisir à faire traîner les choses, parce que je ne connais personne qui aime faire traîner son repassage.

Pour régler le problème de ses 20% je n'ai pour l'instant qu'une seule manière d'opérer. Il y a des jours ou je me transforme en bulldozer et j'avale tout sur mon passage. Mais c'est épuisant.

J'aspire donc à laisser dans un avenir proche mes 20%. Une fois que je ne laisserai plus les choses extérieurs (les nombreuses heures passées au téléphone, internet et mes enfants) m'empêcher de terminer ce que j'ai commencé, je réussirais bien à faire fi de mon envie de laisser tomber.
Je vais donc de suite, ne pas remettre à plus tard la relecture de ce texte en le gardant comme brouillon, mais le mettre dans les à publier pour demain matin...