lundi, août 06, 2007

Dur, dur d'être une maman...

Lorsqu'on annonce au monde qui nous entoure la naissance d'une petite poussette, tout le monde se réjoui, se fend d'un large sourire et nous félicite. Mais personne ne vous dit que ça va être dur, qu'il y aura des jours difficiles et qu'il n'y a aucune garantie pour que tout coule comme un long fleuve tranquille.

Samedi soir, alors que je rentrai d'une après-midi entre fille, il m'est arrivé mon pire moment de maman. Jusque là, tout avait toujours été. Miss A. est une enfant certes vive, mais elle reste adorable (parfois). Elle semblait particulièrement excitée après le repas, mais comme elle est dans une phase un peu "excitée", je n'y ai pas prêté plus attention que ça. Et c'est là qu'a été mon erreur, mon énorme erreur.

Alors que j'étais sur le balcon, j'ai entendu un énorme boum. D'instinct, avant même d'entendre les pleurs, je savais que là c'était sérieux et qu'on ne s'en sortirai pas qu'avec une bosse. J'avais raison, puisque de retour dans le salon je l'a retrouvais dans les bras de son papa avec l'arcade explosée. Le sang recouvrant largement la plaie, je n'ai pas pu voir les dégâts tout de suite. Après avoir fait pression quelque instant, je découvrais la large entaille sur toute la longueur de son sourcil. Le temps de dire, "on part" et nous étions à l'hôpital. 3 heures plus tard, Miss A. était dans son lit endormie avec 5 points de suture et moi je commençais à réaliser.

Et c'est là qu'on se culpabilise et qu'on ne se trouve aucune excuse. Tout ça, bêtement parce que je n'étais pas là. Elle ne saute pas sur le canapé lorsque je suis près d'elle. Et je me retrouve donc avec ma culpabilité, marquée sur son visage pour les années qui vont suivre et même pour toute sa vie. Peut-être en rirons-nous plus tard mais même si j'ai le sourire aux lèvres à ce moment là, je sais que mon coeur lui sera piqué. Pendant quelques minutes, je n'ai pas "joué" mon rôle, pendant quelques minutes je n'ai pas été maman. Je te parais sans doute extrême ami lecteur, mais mon ressenti est celui-là pour l'instant. Depuis que Miss A. est là, je ne me suis occupée que d'elle avec l'impression de le faire plus ou moins bien, mais ce qui est arrivé samedi soir est clairement un échec et remet en cause mes capacités.

Alors bien que très vite j'aie pris conscience du fait que c'était dur d'élever un enfant, je mesure encore plus de poids de ses mots aujourd'hui : dur, dur d'être une maman.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouille :s J'espère que la pitchoune va mieux!
Ne te tracasses pas trop quand même sur tes capacités de maman, tu es une excelente mère... Gardes confiance en toi!

Bisous à vous tous

Ladypops a dit…

Elle est fidèle à elle même (je te laisse imaginer...).

Merci pour ce compliment :* :x

Anonyme a dit…

Je peux comprendre la culpabilité, mais mon avis de non-parent (et d'ex-enfant très turbulent) est que le rôle des parents n'est pas de prévenir tout les petits accidents quotidiens (5 points de suture, c'est presque banal) mais d'être là pour apaiser moralement et physiquement.

Ne tombe pas dans le piège du "et si...": la petite était dans un environnement clos et protégé, cet incident aurait pu arriver n'importe quand, en ta présence ou pas.

Et il y a de fortes chances pour qu'elle se souviennent que le canapé n'est pas un trampoline :)

Anonyme a dit…

Je crois que tu es beaucoup trop dure avec toi-même, les mots "échec" et "remet en cause mes capacités" sont exagérés. Une maman (comme un papa) ne pourra jamais protéger ses enfants de tous les dangers qui les entourent. Et heureusement, d'ailleurs, sinon nous ferions de nos enfants des assistés.

Ce qui est arrivé à ta fille est "simplement" un malheureux accident, et rien que le fait qu'il te mette dans cet état prouve que justement, tu es une bonne mère.

En tout cas, si ça peut te rassurer, quand je m'étais ouvert le front quand j'étais gamine, j'étais toute fière de montrer ma blessure de guerre à l'école. :)

Ladypops a dit…

Merci beaucoup pour vos commentaires et bienvenue toute bienvenue Yayef...

J'imagine qu'avec le recul,je saurai penser comme vous. Pour l'instant, je ne suis pas très objective et mon ressenti est une énorme culpabilité face à cet événement.