Je vais, l'espace d'un poste, prendre la place de mes parents. Le discours que je vais tenir est probablement le même qu'ils me tenaient lorsque j'étais à l'école. Je ne peux, cependant, pas vous assurer qu'il était 100% le même parce que j'étais très pré-occupée par les histoires de coeur de ma copine et du fait que nous n'avions pas encore passé 1 heure au téléphone ce jour là et que du coup, je ne savais même pas si elle avait choisi de mettre son pull noir ou bordeaux.
Voici donc mon parcours. J'ai fais partie d'une classe pilote. Le but, était d'introduire une période de musique par jour. Pour nous sensibiliser, nous détendre et de ce fait être plus réactif aux autres matières. En théorie c'est très joli. Mais vous, qui me lisez depuis un petit temps maintenant, êtes à même de constater les conséquences qu'a eu cette expérience sur... mon orthographe par exemple. Heureusement pour moi, j'avais des facilités. Je n'ai pas fais une seul devoir de toute ma scolarité, est je me suis retrouvée dans les moyennes hautes de la classe. Je n'ai donc absolument rien fait de scolaire pendant tout ce temps. Mais j'ai développé une aptitude impressionnante en ce qui concerne le "papotage" et à l'art du petit mot envoyé discrètement. Et puis, en dernière année scolaire, il a été décidé que ce système scolaire était un échec. Résultat ? Retour à l'ancien programme. Et là, je suis tombée de haut, parce que nous avions des lacunes énormes. Dès le premier jour, je recevais de la part de ma prof un bon coup de craie sur le crâne et je comprenais qu'on ne rigolerait plus. J'ai bossé comme une forcenée, pour retrouver le niveau et rattraper les autres. Toute la classe a dû s'y mettre et nous avons tous eus notre certificat en fin d'année. Ouf ! Sortie à 15 ans de l'école obligatoire, personne n'a voulu me prendre en formation sous prétexte que j'étais trop jeune. J'ai donc fais une année d'école de commerce dans un autre canton en attendant de me décider sur mon futur. Sur la base de mes notes, il a été décidé que je ne ferai pas d'examen d'entrée. Mais, dès la première période, assise sur ma chaise, je me suis rendue compte qu'encore une fois, je n'avais pas le niveau. Voilà en gros, mon parcours scolaire personnel.
J'ai été baladée dans un système scolaire peu sur de lui, qui n'enseigne pas de la même manière suivant ou l'on se trouve, qui ne laisse aucune chance à celui qui n'a pas : la force, l'envie et les capacités de faire quelque chose. Je pensais, que ces erreurs faisaient partie du passé et ce matin, à la radio, j'ai entendu que les échecs scolaires étaient en hausse.
Je ne sais pas ou nous allons, mais une chose est sûre, pas très loin. Lorsque j'entends le vocabulaire utilisé par les enfants dans la cours d'école, j'ai peur. Lorsque je les vois avachis sur les barrières, banc ou couloirs des centres commerciaux j'ai peur. Et je me demande, en tant qu'employeur comment je réagirais fasse à un jeune, incapable d'écrire deux lignes sans fautes ou de calculer.
Alors, en écoutant cette émission de radio, j'attendais de la part de la personne interviewée une solution et lorsqu'elle l'a énoncée, je suis restée bouche-bée. Sa solution ? Mélanger le monde économique et le monde scolaire. Préparer les enfants au monde du travail. Hein ? La solution est donc de faire de nos enfants des moutons pour qu'ils aient travailler vite et deviennent de bons consommateurs ! Je comprends mieux pourquoi la Suisse voit s'enfuir ses gros cerveaux, il semblerait qu'ici, ils ne soient pas les bienvenus.
Il est temps de remettre les choses à zéro, d'arrêter de nous faire voter "pour ou contre les notes". J'en ai, pour tout vous dire, strictement rien à faire que mes enfants reçoivent un "très bien" ou un "10". Ce que j'aimerai, c'est que ce "très bien" aie une vraie valeur et qu'ils aient réellement appris quelque chose. Alors oubliez la psychologie à deux sous, l'enseignement ludique et pensez surtout à apprendre à nos enfants à devenir des gens curieux et indépendant, pas des consommateurs !
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