jeudi, octobre 25, 2007

la vie des autres...

Sensible comme je suis, de nombreux film m'ont fait pleurer, hurler, m'ont prit aux tripes et j'en passe. Mais jamais comme celui-ci, non jamais. En sortant du cinéma il m'a fallu 15 minutes avant de pouvoir articuler le moindre mots en ayant la certitude que je ne fondrai pas en larme.

Alors que quelques heures plus tôt à la pensée que j'allais voir un film allemand j'imaginais Derrick et La clinique de la forêt noir, je ne me doutais pas à quel point la claque que je prendrais serait grande. J'avais bien entendu parler de ce film en de bons termes et tout le monde semblait croire autour de moi que c'était un chef-d'oeuvre. Je n'irai pas jusque là, malgré tout ce que j'ai pu ressentir, mais il est évident qu'il ne laisse pas indifférent.

Je vous raconte un peu l'histoire ? 5 ans avant la chute du mur de Berlin, la Stasi officie avec zèle afin de priver indirectement de leur droit les ennemis du parti. Gerd Wiesler, membre de la Stasi, est un très bon élément et va devoir monter un dossier contre un écrivain, Georg Dreyman. Bien que ce dernier n'aie jamais rien fait pour qu'on s'intéresse à lui. Nous avons là deux personnages qui vont ensuite évoluer pendant 2 heures. Entre la prise de conscience de l'un et la prise de position de l'autre. Le temps d'un film ont se retrouve catapulté dans un passé qui n'est finalement pas si loin.

Il y a quelque chose d'Orwell et de Bradbury dans ce film, ces deux auteurs ont vu réaliser leur livre dans ce passé et je ne m'étais jamais rendu compte à quel point. Il a fallu 4 ans de recherche au réalisateur avant de commencer à écrire son film. Et ça se ressent. Par moment, les acteurs sont si bons, l'univers recréé et si vrai, qu'on a l'impression de suivre un documentaire. Ce film aurait pu se transformer en critique pure et dure du passé et pourtant il sait rester objectif sans jamais faire de surenchère, sans jamais faire de morale.

J'aimerai aussi souligné la qualité des acteurs surtout celle d'Ulrich Mühe qui, il faut bien l'avouer m'a fait penser tout le film à Kevin Spacey. Son visage impassible tout au long m'a énormément marquée.

Ce qui devait être un moment d'ennui c'est transformé en une expérience cinématographique inoubliable.

Aucun commentaire: