Pour l'anniversaire de beau-papa Pops, j'étais de "corvée" gâteau. Après les fêtes de Noël, je dois avouer que je n'avais pas du tout envie de cuisiner et comme le temps m'étais compté, je n'avais pas d'autre choix que celui d'aller acheter un gâteau.
Je suis un brin casse-pied quand je dois acheter un gâteau. Comme j'aime les faire, j'aime être surprise et les traditionnels mille-feuille, gâteau au chocolat, fondant au chocolat, etc... me laissent totalement de marbre. J'ai envie d'être surprise et surtout, que ce soit sans reproche. Je me dirige donc, en général, vers les grands noms du gâteau de ma région.
Ce jour là, j'avais décidé d'aller dans l'endroit qui fait les meilleurs Napolitains du monde. Lorsque j'arrivais, la patronne discutait avec un commerçant de la même rue, elle se félicitait d'avoir quand même ouvert sa boutique au lieu de faire le pont et de fermer entre les fêtes. C'était apparemment un bon coup financier. En mon fort intérieur, j'ai eu des pensées méchantes pour elle et j'ai regretté d'avoir déjà choisi mon gâteau. Une merveilleuse bûche au pain d'épice au poire caramélisée et mousse de poire (une vraie bombe !). L'endroit est très pédant, je le sais depuis le temps que j'y vais. Les mamans avec poussettes sont en général refusées, mais pas le chiens et le personnel ne sourit que très rarement. Pendant qu'on emballait mon gâteau, une petite dame espagnole ou portugaise est entrée. La patronne ayant terminé sa discussion c'est avancée vers elle pour lui demander ce qu'elle désirait (je vous laisse imaginer ce dialogue avec un fort accent portugais) :
- J'veux un gâteau, il sont à quoi vos gâteaux ?
- Alors, celui-ci est fait d'un mélange savoureux de chocolat d'Equator avec une pointe de gingembre et du greioanefi et celui-ci et du ireaohyeuiaé mélangé à du gfieoraewua (Ce discours a duré environ 3 minutes)
- Moui... c'est quoi le meilleur ?
- (Offusquée) Oh ! Mais Madame, il n'y a pas de meilleur, vous avez devant vous les créations de cette saison ou nous avons privilégié l'utilisation de htriuaoephraiue pour être unique. Il dépends donc de vos goûts en matière de fjaoewiuaw ou alors de jiaopedhWA, qui est bien moin classique évidement (sourire fière d'elle)
- Bon... bah je vais prendre le noir au chocolat.
- Celui au mélange d'Equator et de noix de Frutufru ?
- Oui, celui au chocolat.
- Bien Madame.
J'ai trouvé cette scène affligeante. Je ne me suis jamais sentie gênée pour cette dame portugaise, mais pour la patronne incapable de sortir de son rôle pour renseigner au mieux sa cliente. Même son employée paraissait gênée.
Je peux comprendre qu'on vise un certain standing, qu'on ait parfois de la peine à vulgariser son art et qu'on soit vénale, il n'en reste pas moins que cette femme à un commerce et que ce jour là, elle a probablement perdu 2 clientes uniquement parce qu'elle n'a pas voulu ôter le balai qu'elle doit avoir vissé dans son séant.
J'ai vraiment eu l'impression d'avoir à faire avec Scrooge... malheureusement, elle n'avait pas encore eu la visite des 3 fantômes...
Je suis un brin casse-pied quand je dois acheter un gâteau. Comme j'aime les faire, j'aime être surprise et les traditionnels mille-feuille, gâteau au chocolat, fondant au chocolat, etc... me laissent totalement de marbre. J'ai envie d'être surprise et surtout, que ce soit sans reproche. Je me dirige donc, en général, vers les grands noms du gâteau de ma région.
Ce jour là, j'avais décidé d'aller dans l'endroit qui fait les meilleurs Napolitains du monde. Lorsque j'arrivais, la patronne discutait avec un commerçant de la même rue, elle se félicitait d'avoir quand même ouvert sa boutique au lieu de faire le pont et de fermer entre les fêtes. C'était apparemment un bon coup financier. En mon fort intérieur, j'ai eu des pensées méchantes pour elle et j'ai regretté d'avoir déjà choisi mon gâteau. Une merveilleuse bûche au pain d'épice au poire caramélisée et mousse de poire (une vraie bombe !). L'endroit est très pédant, je le sais depuis le temps que j'y vais. Les mamans avec poussettes sont en général refusées, mais pas le chiens et le personnel ne sourit que très rarement. Pendant qu'on emballait mon gâteau, une petite dame espagnole ou portugaise est entrée. La patronne ayant terminé sa discussion c'est avancée vers elle pour lui demander ce qu'elle désirait (je vous laisse imaginer ce dialogue avec un fort accent portugais) :
- J'veux un gâteau, il sont à quoi vos gâteaux ?
- Alors, celui-ci est fait d'un mélange savoureux de chocolat d'Equator avec une pointe de gingembre et du greioanefi et celui-ci et du ireaohyeuiaé mélangé à du gfieoraewua (Ce discours a duré environ 3 minutes)
- Moui... c'est quoi le meilleur ?
- (Offusquée) Oh ! Mais Madame, il n'y a pas de meilleur, vous avez devant vous les créations de cette saison ou nous avons privilégié l'utilisation de htriuaoephraiue pour être unique. Il dépends donc de vos goûts en matière de fjaoewiuaw ou alors de jiaopedhWA, qui est bien moin classique évidement (sourire fière d'elle)
- Bon... bah je vais prendre le noir au chocolat.
- Celui au mélange d'Equator et de noix de Frutufru ?
- Oui, celui au chocolat.
- Bien Madame.
J'ai trouvé cette scène affligeante. Je ne me suis jamais sentie gênée pour cette dame portugaise, mais pour la patronne incapable de sortir de son rôle pour renseigner au mieux sa cliente. Même son employée paraissait gênée.
Je peux comprendre qu'on vise un certain standing, qu'on ait parfois de la peine à vulgariser son art et qu'on soit vénale, il n'en reste pas moins que cette femme à un commerce et que ce jour là, elle a probablement perdu 2 clientes uniquement parce qu'elle n'a pas voulu ôter le balai qu'elle doit avoir vissé dans son séant.
J'ai vraiment eu l'impression d'avoir à faire avec Scrooge... malheureusement, elle n'avait pas encore eu la visite des 3 fantômes...
3 commentaires:
Quand le standing est nimbé de snobisme, ça en devient justement vulgaire ;-)
On a retrouvé la soeur de Brie Van de Kamp!!!
:)) Mais alors la vieille soeur, celle qui ressemble plutôt à son père et qui ne connaît pas le botox.
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