et parce que je n'ai personne sous la main et surtout, surtout, parce que je n'ai pas envie qu'on me réponde et qu'on enfonce encore le clou. J'ai envie de parler de moi. De ces moments ou j'ai l'impression d'être seule contre tous. De ces moments ou j'ai mal pour ceux que j'aime et qui ne me comprennent pas.
D'ordinaire si calme, j'avoue qu'en ce moment alors que mon visage est impassible et que je ne laisse rien paraître, j'ai envie de crier et d'hurler. Je suis profondément blessée et il faut l'avouer un peu vexée, mais aussi terriblement énervée.
Je n'ai jamais aimé l'école et encore moins les maîtresses. Ma première maîtresse était tombée sous le charme de mon frère et me considérait comme le vilain petit canard. J'ai donc eu droit à toutes les remarques possible, au savon sur la langue, aux élastiques à confiture pour attacher les cheveux etc...etc... Et je me rends compte aujourd'hui, que pour mes parents ça n'a pas été de tout repos non-plus. Parce que chaque remarque que me faisait la maîtresse était rapportée à la maison. Ainsi, quand la forme de mon pull, la couleur de mes barrettes, ma coupe de cheveux ou encore mon cartable ne convenait pas à la maîtresse, elle ne se gênait pas d'en informer mes parents. Mes pauvres parents qui à l'époque pensaient qu'un maître d'école était une autorité suprême et que je n'avais pas mon mot à dire, acquiesçaient sans rien dire.
Alors c'est peut-être pour ça qu'aujourd'hui je suis rebelle lorsqu'on attaque Miss A. (et aussi que je suis aussi mauvaise en orthographe, mais ça, c'est une autre histoire). Non seulement je suis rebelle, mais sans que je le montre, j'ai l'impression que la maîtresse m'attrape par le coeur et le sert très fort.
Aujourd'hui, j'ai été bien stupide. Je me suis contentée d'écouter des phrases comme "Elle prends des médicaments ?" (sous-entendu : "Est-elle hyperactive ?"), "On voit qu'elle fait ce qu'elle veut" (sous-entendu : "vous êtes nulle et vous la laissez tout faire") sans rien dire et j'ai agis comme mes pauvres parents, je me suis laissé faire. La bouche grande ouverte, le coeur gros en me demandant ce que j'allais faire. A l'issue de la conversation, j'ai puni Miss A. sévèrement. Miss A. a eu la chance de pouvoir exprimer sa tristesse et de pouvoir pleurer. Parce que de l'avoir puni ainsi m'a fendu le coeur et me voilà bien mal maintenant devant mon écran, mais je ne peux pas le montrer. Si la punition était méritée parce qu'elle a mal agit, je sais aussi qu'elle était trop dur et que j'ai agit par colère. Par colère de m'entendre dire ce qu'aucun parent aimerait s'entendre dire.
J'ai l'impression d'avoir échoué à quelque part sans savoir ou. Malgré tout, je ne reviendrai pas en arrière, je ne changerai pas de comportement et je dois tenir ferme cette punition sans montrer aucun signes de culpabilité.
J'ai toujours voulu un enfant avec du caractère et je ne m'en plains pas bien au contraire, parce que chaque jour est un challenge et parce qu'elle est impressionnante. Et puis, ça lui servira plus tard j'en suis sûre. Mais si j'avais su que mon souhait exaucé la ferait souffrir ainsi, je me serai ravisée.
Elle deviendra célèbre m'a dit la maîtresse... Mais moi je m'en fou... ce que je veux avant tout, c'est qu'elle soit heureuse...
D'ordinaire si calme, j'avoue qu'en ce moment alors que mon visage est impassible et que je ne laisse rien paraître, j'ai envie de crier et d'hurler. Je suis profondément blessée et il faut l'avouer un peu vexée, mais aussi terriblement énervée.
Je n'ai jamais aimé l'école et encore moins les maîtresses. Ma première maîtresse était tombée sous le charme de mon frère et me considérait comme le vilain petit canard. J'ai donc eu droit à toutes les remarques possible, au savon sur la langue, aux élastiques à confiture pour attacher les cheveux etc...etc... Et je me rends compte aujourd'hui, que pour mes parents ça n'a pas été de tout repos non-plus. Parce que chaque remarque que me faisait la maîtresse était rapportée à la maison. Ainsi, quand la forme de mon pull, la couleur de mes barrettes, ma coupe de cheveux ou encore mon cartable ne convenait pas à la maîtresse, elle ne se gênait pas d'en informer mes parents. Mes pauvres parents qui à l'époque pensaient qu'un maître d'école était une autorité suprême et que je n'avais pas mon mot à dire, acquiesçaient sans rien dire.
Alors c'est peut-être pour ça qu'aujourd'hui je suis rebelle lorsqu'on attaque Miss A. (et aussi que je suis aussi mauvaise en orthographe, mais ça, c'est une autre histoire). Non seulement je suis rebelle, mais sans que je le montre, j'ai l'impression que la maîtresse m'attrape par le coeur et le sert très fort.
Aujourd'hui, j'ai été bien stupide. Je me suis contentée d'écouter des phrases comme "Elle prends des médicaments ?" (sous-entendu : "Est-elle hyperactive ?"), "On voit qu'elle fait ce qu'elle veut" (sous-entendu : "vous êtes nulle et vous la laissez tout faire") sans rien dire et j'ai agis comme mes pauvres parents, je me suis laissé faire. La bouche grande ouverte, le coeur gros en me demandant ce que j'allais faire. A l'issue de la conversation, j'ai puni Miss A. sévèrement. Miss A. a eu la chance de pouvoir exprimer sa tristesse et de pouvoir pleurer. Parce que de l'avoir puni ainsi m'a fendu le coeur et me voilà bien mal maintenant devant mon écran, mais je ne peux pas le montrer. Si la punition était méritée parce qu'elle a mal agit, je sais aussi qu'elle était trop dur et que j'ai agit par colère. Par colère de m'entendre dire ce qu'aucun parent aimerait s'entendre dire.
J'ai l'impression d'avoir échoué à quelque part sans savoir ou. Malgré tout, je ne reviendrai pas en arrière, je ne changerai pas de comportement et je dois tenir ferme cette punition sans montrer aucun signes de culpabilité.
J'ai toujours voulu un enfant avec du caractère et je ne m'en plains pas bien au contraire, parce que chaque jour est un challenge et parce qu'elle est impressionnante. Et puis, ça lui servira plus tard j'en suis sûre. Mais si j'avais su que mon souhait exaucé la ferait souffrir ainsi, je me serai ravisée.
Elle deviendra célèbre m'a dit la maîtresse... Mais moi je m'en fou... ce que je veux avant tout, c'est qu'elle soit heureuse...
2 commentaires:
C'est très touchant. Je ne suis pas mère (bien que je sois la "marâtre" d'une jeune fille de presque 13 ans) mais je comprend ce que tu peux ressentir. Miss A. comprendra aussi ce visage un peu sévère mais non injuste de sa maman. Tu sais que les enfants peuvent tout comprendre lorsque l'on prend le temps de dire... et puis un papa ou une maman qui sait dire aussi: la punition etait un peu trop dure parce que j'etais en colère face à ce que tu as fait, c'est montrer que nous sommes aussi des hommes et des femmes avec notre sensibilité et nos failles. Tu es une bonne mère, ton texte nous le montre même si nous n'en doutions pas ;-)
"Tu sais que les enfants peuvent tout comprendre lorsque l'on prend le temps de dire... "
Et bien c'est ce qu'on me reproche... de trop dire... de trop expliquer... Dans ces moment là, je pense à la célèbre Mme Dolto qui disait qu'on pouvait tout expliquer à un enfant.
Un petit "gloups" dans ma gorge à la lecture de ta dernière phrase... Merci, merci beaucoup.
BisouX
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