lundi, juillet 10, 2006

L'araignée

C'est en me livrant à la cruelle tâche d'éliminer de mon habitat cette immonde arachnide, que je me suis livrée à cette réflexion. Elle, repoussante, poilue, terrifiante à fait cesser de battre mon coeur une seconde rien qu'en posant mon regard sur elle. Même si je suis sûre que cette demoiselle n'aurait pas laissé indifférent un petit mâle.

Son but était sans doute de chercher un coin tranquille où elle aurait tissé sa toile. Chemin faisant, elle se serait nourrie de pauvres victimes qui seraient venu s'y coller. Elle aurait vécu sa courte vie, en éliminant ses rivales, en protégeant son nid et aurait fini par engendrer sa descendance avant de finir sa pauvre petite vie et de sécher dans un coin de ma salle de bain.

En y réfléchissant, je suis, à ma façon, moi aussi une petite araignée. Mes ennemis ne sont sans doute pas aussi franc que les siens. Mais j'aspire moi aussi à tisser ma toile dans un petit coin confortable et y vivre pleinement jusqu'à ce que l'on m'emporte. Il y a tout de même une différence de taille entre elle et moi, si elle avait été à ma place, elle n'aurait sans doute pas ressenti le remord de son geste.

Il va falloir que je soigne cette phobie, parce que je ne suis rien d'autre qu'une petite araignée dotée d'une conscience.

3 commentaires:

Ladypops a dit…

Ecrasée... je suis cruelle, mais pas au point d'utiliser un gaz qui va tétaniser petit à petit tout ses muscles et qui va la faire mourir dans d'atroces souffrances...

Anonyme a dit…

Tu n'as pas vraiment à t'en faire pour la souffrance de l'araignée. Elle n'est pas équipée nerveusement pour souffrir.

Personnellement, je prends délicatement les araignées et je les dépose dehors. Il m'a fallu des mois pour faire adopter à madame le même comportement... Elle qui avait tendance à décréter l'holocauste sur nos amies à pattes.

Ladypops a dit…

J'en ai sauvé une pas plus tard qu'hier... je fais des progrès... j'y arriverai...