lundi, février 15, 2010

Droit de réponse....

Comme beaucoup de Suisses, j'ai été touchée par les propos de Yann Moix. Je n'aime pas, en général, parler de choses qui font la Une et répandre les polémiques, mais aujourd'hui, je ne peux pas m'en empêcher.

Je mettrais au fond de ce post la vidéo qui m'a fait réagir, si vous ne connaissez pas le sujet, je vous laisse la regarder avant de lire ces lignes.

Monsieur Moix, utilise très souvent dans cette vidéo le mot "amuser" pour justifier ce qu'on lui reproche. Il dit d'abord s'être "amusé" à diffuser sur le net des insultes sur la Suisse. Bien. Il va falloir qu'il m'expliquer en quoi, traiter la Suisse de pute, de lâche et j'en passe est amusant. Le tout, j'en convient pourrait être intéressant si ce monsieur, avait eu une once d'objectivité. Mais non. Il apparaît clairement dans cette vidéo, qu'il est borné à son opinion et prêt à la défendre quoi qu'il arrive. Allant jusqu'à dire qu'il existe une élite qui ne doit pas être juger comme le reste de la "meute", sous-entendu, le citoyen moyen.

Depuis l'affaire Polanski, je lis de plus en plus souvent d'insultes sur les Suisses. J'ai vu une blogueuse écrire que les Suisses ne servent à rien et sont des cons. Je suis tout à fait prête à entendre les critiques, mais pas des insultes. Et oui, chaque pays à sont lots de cons, sa culture et ses clichés, n'oublions pas qu'il est plus facile de voir la paille dans l'oeil du voisin. Je n'ai rien contre cette blogeuse, que je ne nommerai pas pour cette raison. Mais au même titre qu'elle aurait pu être touchée si j'avais eu les mêmes propos concernant les français, j'estime avoir un droit de réponse.

Alors, à tout ceux qui pensent que les Suisses sont des cons, qu'ils ont tort d'assigner à domicile quelqu'un qui a drogué et violé une jeune fille de 13 ans, qui pensent que la neutralité n'est qu'une façon cacher sa lâcheté et plein d'autres choses j'aimerai répondre ceci :

Je n'ai pas l'âme d'une nationaliste, je ne prendrais pas la fourche pour défendre mon pays. Mais j'estime avoir la chance de vivre dans un Pays ou je peux voter pour presque chaque décision. Où, les soins de base, offert à chaque patient sont égaux, qu'on soit étranger ou suisse, un patient est un humain que l'on traite. Où je peux oublier de fermer ma voiture et la retrouver exactement ou elle était et dans l'état ou elle était.

Encore une fois, on remet en question la conduite de la Suisse avec les juifs. J'ai eu la chance, de pouvoir parler avec des papis et des mamis qui expliquaient comment ils avaient accueillis à la maison les juifs pour les cacher et les protéger. Et concernant Polanski, n'en déplaise à ceux qui le défendent, je le pendrais par les couilles si ont m'en donnait l'occasion. Cher lecteur pro-polanski, auriez-vous eu un orgasme si à 13 ans Polanski vous aurait contraint à un rapport sexuel ?

Alors oui, on est pas tout blanc, on a des défauts, mais je pense que si chaque personne, quelque soit sont origines regarde sont pays, il y trouvera autant de défaut que chez nous.

Je suis prête à entendre tous les arguments, je suis prête à changer d'avis, mais lorsque l'argumentation et cohérentes et objective. Là, Monsieur Moix et autres, il n'y a rien que de la gratuité et un très bon coup de pub pour vous en mettre pleins les poches. Je doute franchement que votre point de vue soit celui d'un homme honnête, mais plutôt celui d'un homme d'affaire, heureux que ces affaires reprennent du poil de la bête. Voilà probablement pourquoi, vous trouvez ça "amusant".



Yann MOIX ONPC 13.02.10 (1/2
envoyé par maghrebb. - L'info video en direct.

lundi, février 08, 2010

Reviens gamin ! C'était pour rire...

Il y a fort, fort longtemps maintenant, à la sortie de ma formation j'avais envie de deux choses concernant mon futur emploi. Faire un maximum de laboratoire parce que j'adorais faire "mumuse" avec la chimie et faire des prises de sang et être en contact avec les patients. Après avoir fait ma formation en gastro-entérologie, j'avais pu voir toutes les facettes de mon métier. Etrangement, la seul chose qui me dégoûte encore après toutes ses années, ce n'est pas le sang ou l'urine, mais les nettoyages d'oreille. Mais revenons à nos moutons. Lorsque nous parlions avec les copines de nos avenirs respectifs, nous avions toutes en tête les spécialités idéales ou au contraire celles que nous ne voulions pas du tout, du tout. Je me souviens avoir dit à ce moment là. : j'espère ne jamais avoir à bosser en gynécologie, faire des pipis toutes la journée brrrr... et puis la pédiatrie aussi, voir des p'tits bouts hurlant et devoir leur faire des soins, ce serait juste insupportable !"

15 ans plus tard... voici le bilan. Après avoir fini ma formation, je me suis inscrite au chômage en attendant de trouver une place. 3 semaines après l'inscription, un médecin au nom bizarre cherchant une demoiselle avec un nom espagnol ressemblant à Costa ou quelque chose comme ça téléphonait à la maison pour me voir en entretien. La chance à voulu qu'il ait téléphoné à l'école pour avoir le nom des 3 meilleures élèves sortantes et heureusement pour moi j'en faisait partie. J'ai passé 5 minutes dans son bureau à parler de tout et de rien, ensuite il a passé 2 heures à me montrer son cabinet et ensuite il m'a dit : "voilà, vous savez tout. Je vous donne la clé pour commencer lundi ?". Heu... je suis restée sans voix et j'ai lâché un petit oui. Mon premier job, dans un cabinet tout neuf, avec un médecin qui semblait sympa et j'étais toute seule pour l'assumer. Et dans quelle spécialité ? Ben, en gynécologie voyons !

Finalement, la gynécologie, ce n'est pas que des pipis. Ça a été pour moi la plus belle expérience professionnelle. J'ai appris à faire des échographies, de la petite chirurgie et le liens particulier qui se créait avec les patientes était quelque chose qui, je pense, est spécifique à la gynécologie. En quittant ce cabinet là, j'avais le coeur franchement très gros et mon patron aussi. Mais bon, j'avais un autre style de job que je ne pouvais pas refuser qui m'attendait.

Après une absence de 7 ans dans le milieu médical, j'ai repris du service ce matin. Ce n'est pas quelque chose de définitif, juste un remplacement que je n'ai pas pu refuser. Enfin si, j'aurai pu, mais je n'avais pas envie. Parce que le travail que je me suis choisi était celui fait pour moi. J'avais besoin de contact, j'avais besoin d'aventures, d'un truc qui bouge et me fasse réfléchir tout en restant dans un milieu rassurant. Bref, ce boulot était fait pour moi et je l'aime.

Oui, ce qui m'occupe depuis quelques années est fort intéressant, aussi mais le désavantage lorsqu'on est indépendante et maman c'est qu'on manque cruellement de reconnaissance.

Alors c'est avec un vrai plaisir que ce week-end j'ai ressorti ma blouse, c'est avec un large sourire que ce matin j'ai franchi la porte du cabinet et que j'ai fais pleins de misère à pleins de petits n'enfants.... gné éh éh....

Moralité : Ne jamais dire jamais...

vendredi, février 05, 2010

S'il te plaît TSR ne fait pas d'argent sur le malheur des autres...

Selon nos chemins de vie, on est tous contre quelque chose par principe. Pour les uns c'est la cigarette, pour les autres c'est le sucre, le gras et bien d'autre chose encore. En ce qui me concerne, c'est l'alcool.

Mais pour vous aider un tout petit peu à comprendre voici un brin de généalogie Popsienne :

- Papa Pops : Alcoolique
- Demi-frère Pops : Alcoolique
- Papa de demi-frère Pops : Ancien alcoolique
- Frère 1 Pops : Alcoolique
- Frère 2 Pops : A tendance alcoolique, mais lutte

Je vous laisse donc imaginer les multiples occasions ou l'alcool m'a profondément casser les pieds. Vous ne m'en voudrez pas de ne pas rentrer dans les détails. Ce que je sais, c'est qu'à ce jour, je ne supporte pas de voir quelqu'un s'enivrer, je ne bois pas une goutte d'alcool et je n'ai de contact qu'avec Frère n°2 qui lutte pour ne pas sombrer comme les autres.

L'alcool, ça rend égoïste, ça rend méchant, con très souvent et je trouve ça dégradant. Après 3 ans de silence, Demi-frère a tenté de me joindre hier. Pour me dire qu'il était maintenant sûr que je ne faisais pas partie de sa famille puisque la voiture que j'avais choisi était complètement immonde. A aucun moment, il m'a demandé si j'allais bien, il ne se souvient pas du prénom de mes enfants et lorsqu'il en parle c'est avec un certain dégoût. Pourquoi devrais-je

Il y a quelques temps, j'ai entendu un jeune homme de 25 ans, raconter son expérience avec l'alcool. Tout au long de son témoignage, il insistait sur le fait que l'alcoolisme était une maladie. Même si je suis tout à fait d'accord avec lui, c'est difficile, à la longue de ne pas leur en vouloir. Si l'un d'entre eux, décidait un jour de suivre un traitement, je n'aurai aucune peine à être à son côté pour l'aider comme je le peux. Mais en l'état, je reste loin. Je me préserve et préserve ma famille de ce fléau. J'ai décidé de ne plus endurer les attentes, les insultes, les longues discussions dans le vide et la peur qu'il leur arrive quelque chose. Chaque fois que Frère 2 me téléphone, je me demande si c'est pour m'annoncer une mauvaise nouvelle. Parce que ça touche le cerveau, le foie et bien d'autres organes encore, mais aussi le discernement et l'équilibre. Après avoir eu 5 retraits de permis, je suis contente que l'un d'entre eux ne puissent plus conduire et que les autres n'aient jamais fait leur permis. Ça n'a pas empêché les multiples points de sutures et une mâchoire brisée, mais au moins, ils n'ont blessé personne.

Alors je suis définitivement et irraisonnablement contre l'alcool et très fâchée de voir notre chaîne nationale la promouvoir après de nombreuses années d'abstinence. Des histoires comme la mienne, il y en a des milliers et tous, nous nous sentons impuissant devant l'alcoolisme de nos proches. Alors, je ne dis pas que tout est de la faute de la pub. Mais, la pub rend les produits séduisants, la pub incite et à l'heure de la "biture express" je ne crois pas que ce soit une bonne chose.

S'il te plaît TSR, montre-nous un peu plus de seins nus si tu veux pour gagner des sous, ce sera toujours plus agréable à regarder que mon père ivre mort.
tenter de garder le contact déjà ?